'Saint Chavez', translated from the website of Léon de Mattis. Published vendredi 10 mai 2013, 05:42.
There is nothing more false than taking the enemies of one's enemies as one's friends. That reactionaries of all kinds attacked the President of the "Bolivarian Republic of Venezuela" during his lifetime or at his death is not an argument for his defense.
The struggles at the top of the state are fierce and they are not feigned. They really express differences of ideology, networks, and policies between opposing factions. But when we change the focal length and look at things a little further, we understand that the very forms of this struggle impose a community of interests between all of the protagonists. In any case, the state hierarchy and the capitalist mode of production make those who confront each other the representatives and defenders of the same domination, that which is at the foundation of what makes their power, including their power to confront each other.
The vote in favor of Chavez was largely, it is incontestable, a class vote: but only to succeed in keeping within the bosom of the State the very people that this state oppresses. Chavez, a career soldier, was an ultra-nationalist and a fervent Catholic. The exaltation of religion and of the nation was masterfully united in the same man, and what Chavism expressed in matters of social contestation was the prism of these ideologies. Currently, Chavez's successor, Maduro, goes so far as to present him as a saint. Tout est dit.
Il n'y a rien de plus faux que de prendre les ennemis de ses ennemis pour ses amis. Que les réactionnaires de tous poils se soient attaqués, de son vivant ou à sa mort, au président de la « République bolivarienne du Venezuela » n'est pas un argument pour le défendre.
Les luttes au sommet de l'Etat sont féroces et elles ne sont pas feintes. Elles expriment réellement des différences d’idéologie, de réseaux, de politiques entre des factions opposées. Mais que l'on change de focale et qu'on regarde les choses d'un peu plus loin et on comprend que les formes mêmes de cette lutte imposent une communauté d’intérêt entre tous les protagonistes. Dans tous les cas, la hiérarchie étatique et le mode de production capitaliste font de ceux qui s'affrontent les représentants et les défenseurs d'une même domination, celle qui est au fondement de ce qui fait leur pouvoir, y compris leur pouvoir de s'affronter.
Le vote en faveur de Chavez était en grande partie, c'est incontestable, un vote de classe : mais pour n'aboutir qu'à maintenir dans le giron de l'Etat ceux-là même que cet Etat oppresse. Chavez, militaire de carrière, était un ultra-nationaliste et un fervent catholique. L’exaltation de la religion et de la Nation se trouvaient magistralement réunies dans le même homme, et ce que le chavisme exprimait en matière de contestation sociale l'était par le prisme de ces idéologies. Actuellement, le successeur désigné de Chavez, Maduro, va jusqu'à le présenter comme un saint. Tout est dit.
Source: http://www.leondemattis.net/?2013/05/10/74-saint-chavez
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