jeudi, 26 août 2004
L’autonomie est un courant en vogue en Europe et en Amérique latine surtout. Il est un courant d’auto-organisation. C’est sa beauté et sa force. Il présente des alternatives intéressantes au mode de vie de la société de consommation capitaliste(centres sociaux, squats, usines et terres occupées et autogérées, info-kiosques, bibliothèques, etc. ). Il constitue des îlots de résistance dans un monde gouverné par le totalitarisme de plus en plus accompli du capitalisme néo-libéral.
Le hic est que souvent dans sa dissémination, il s’isole et se constitue en
fractions autosuffisantes qui, bien souvent ne dépassent pas le stade de
l’alternativisme. L’alternativisme est la politique des alternatives qui existent par et pour elles-mêmes, qui font l’économie des conditions dominantes qui demeurent capitalistes et des conditions de la révolution générale, qui se font vite encercler par la répression, les dangers de l’intégration et les pressions capitalistes et qui finissent soit par s’intégrer par le légalisme ou disparaître sous les coups de la répression policière, judiciaire...
Ce courant de l’autonomie se veut la révolution immédiate mais se résorbe dans l’isolement et plus souvent qu’autrement se fait démanteler. D’où le nombre impressionnant de ses projets avortés.
L’autonomie est dissémination par définition à moins que le courant se constitue en réseaux puissants qui créent des synergies collectives par la convergence et la généralisation de ses projets et qu’ils s’arment pour faire face à la répression et espérer passer parfois à l’offensive. Mais si l’isolement groupusculaire qui le caractérise se poursuit tôt ou tard chacune de ses composantes se voient confiner à l’échec. Alors, il faut reprendre. Ce qui exige une énergie folle qui en désespère beaucoup. S’il se maintient, ses alternatives peuvent se penser ou se comporter comme la révolution faite et négliger la puissance de l’ordre-désordre autoritaire et dictatorial qui caractérise l’Empire capitaliste, gestionnaire, technologique, policier, militaire, gouvernemental, syndical, médiatique, écocidaire, etc..., qui caractérise le monde capitaliste maintenant globalisé.
Il est immédiatiste et néglige donc la lutte générale et l’analyse des conditions de la révolution. Il se perd dans sa ferveur juvénile à vouloir faire tout, tout de suite et néglige l’adversité de ses ennemis qui puissants [1] et souvent fins stratèges finissent plus souvent qu’autrement par l’emporter. ( a suivre ...)
[1] autant physiquement par leurs armées et leurs polices nombreuses avec des moyens de répression incommensurables que parce qu’ils possèdent les moyens de production et de diffusion de presque tout, de l’alimentation jusqu’à la culture
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Critique de la critique révolutionnaire des milieux de l’autonomie, Un naturaliste de passage, 12 avril 2005Cuistre.
- > Critique de la critique révolutionnaire des milieux de l’autonomie, Calvaire, 15 avril 2005
Argumente ! La discussion en sera plus intéressante, enfin elle sera.
- > Critique de la critique révolutionnaire des milieux de l’autonomie, Calvaire, 15 avril 2005
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