dimanche, 10 avril 2005
L’usine, l’air pollué, le petit chef taré et le petit chef intelligent , la police, les mouroirs à vieux, le pauvre qui implose de faim au Sud et le pauvre qui explose de mauvaise graisse au Nord,
Lula, l’école, le chômage, les 35 heures et la flexibilité, l’État, la prison pour les pauvres méchants, le tourisme industriel pour les pauvres gentils et le trekking alternatif pour les pauvres branchés, la crèche à 4 mois pour que papa et maman retournent plus vite au flux tendu, la valeur d’échange ET la valeur d’usage,
la télé assommoir définitif et absolu, la Société métabolisme du Capital, Chavez, le petit deux pièces moisi qui te saigne 15 ans, le service public où des pauvres se prenant pour plus riches encadrent les pauvres se prenant pour des clients, le cadre de gauche,
la communication en boîte et la solitude de tous, le bureau, le petit macho qui joue au patron chez lui pour oublier l’humiliation de sa vie au travail, le syndicat qui négocie le prix de ta vie, les profits qui n’en finissent plus de gonfler et leur taux qui n’en finit plus de tendre à baisser,
l’autogestion de la merde qui nous sert de monde, les partis contremaîtres du Capital, la vedette heureuse qui te chie tous les soirs dans le poste, la vedette malheureuse qui te pleure tous les soirs dans le poste, le sous-commandant Marcos,
l’armée, l’atelier, l’autre monde possible grâce à l’État redevenu fréquentable, la banlieue délabrée, la famille nucléaire, le bébé pour oublier ou perpétuer tout ça, les cours d’eau pourris, le pauvre qui n’a plus que Dieu pour le protéger du capital contre le pauvre qui croit maîtriser sa vie en votant,
l’épouvantail Le Pen et l’icône Bové,
la société que l’on produit et qui se dresse tous les jours face à nous, contre nous,
changer la vie et changer d’avis, le travail, la retraite, la petite voiture en plastique payée une fortune pour aller bosser,
la propriété privée, Che Guevara et Ben Laden, le nationalisme, la fierté du travailleur, l’argent et le troc, la nostalgie qui t’invente un passé serein et te bride la tête, la modernité qui t’asphyxie l’intelligence...
Tout cela serait à NOUS ?
QU’ILS GARDENT TOUT !
TOUT EST Á EUX, RIEN N’EST Á NOUS !!!
Et si un jour on arrive à exproprier tout ça, ce ne sera certainement pas pour l’organiser autrement !
Tout a été essayé, rêvé, commencé : l’État ouvrier, dégénéré ou pas, la République des conseils, le président syndicaliste, l’État gendarme du poulailler libre, l’autogestion ici ou partout...Tout est à eux !
Il va nous falloir de l’imagination, camarades !
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> Tout est à eux Rien n’est à nous !, , 12 avril 2005Le tout est de donner l’exemple. Tu sais déjà te servir d’Internet camarade ! Bravo ! Tu vois que tout n’est pas perdu. Un peu de courage. Et de l’exercice. J’espère que tu nous prépare-nous autre chose. Ton résumé de l’Encyclopédie des nuisances est stimulant (mais tu as en oublié tout un tas, des saloperies épouvantables qui nous guettent par ces temps de misère et d’opulence éhontées, comme l’imagination au pouvoir pronée par des pisse-froid à la plume facile).
- > Tout est à eux Rien n’est à nous !, Patlotch, 13 avril 2005
Question imagination, j’ai pas à me forcer pour être simplet. Je me dis donc que, les temps courant za nos pertes, si on en prenait un peu plus pour savoir ce dont on ne veut plus, ils y courrrrrrrrrrrrait (coolirait ? court-rirait ? couragerait ?... ) peut-être moins vite.
Autrement dit, savoir dire NON, et pourquoi pas avec talent ? La littérature ne remplace certes pas tous les arguments, mais dans ce cas, ça vaut pour tout le monde. C’est important, et pas si courrang malgré les apparences, de savoir dire NON. Alors le temps vient de savoir plus précisément A QUOI, de savoir POUR/QUOI. Pour aller PLUS LOIN. A ceux qui le font ici, les coups sont étrangement épargnés, en quoi j’entends comme un coup bas. Hargneux. Répétitif. Laid. Inutile. Creux.
Je préfèrerais donc écouter des arguments, tout « simplètement » (si si, c’est du Marx, mais je n’ai pas le mot allemand...)
Patlotch, 13 avril
- > Tout est à eux Rien n’est à nous !, Goldfax, 14 avril 2005
"simplètement" ?... Je ne sais pas si ça existe en allemand, mais, comme il connaissait le français, il a dû l’écrire dans cette langue.
- > Tout est à eux Rien n’est à nous !, Goldfax, 14 avril 2005
- > Tout est à eux Rien n’est à nous !, pépé,Marseille, 24 avril 2005
Ce petit texte n’avait pas la prétention d’être une quelconque encyclopédie de quelques nuisances que ce soit.
Il est en fait un coup de gueule d’après manifs, suite à la frustration d’entendre, manifs après manifs à Marseille, le slogan "tous ensemble..." remplacé par "tout est à nous, rien est à eux".
Cela faisait quelques temps que j’avais envie de coller sur les murs une liste non exhaustive de tout ce que je considérais comme "à eux" et surement pas "à nous"...
Ce slogan me parait être un excellent résumé du programmatisme, de cette affirmation d’un prolétariat qui va "s’emparer de la société dont il est devenu l’âme", pour reprendre la belle formule de TC...
Cela dit, la liste est infinie et reste ouverte et je rajoute, là tout de suite :
" le commerce, international, parallèlle, clandestin ou équitable, l’individu beaudruche philosophique....."
- > Tout est à eux Rien n’est à nous !, Patlotch, 13 avril 2005
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> Tout est à eux Rien n’est à nous !, Calvaire, 13 avril 2005L’imagination créatrice et communisatrice au-delà de ce que cela a d’idéalisme...
- > Tout est à eux Rien n’est à nous !, , 14 avril 2005
Bon courage...
- > Tout est à eux Rien n’est à nous !, , 14 avril 2005
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